Bien que le document de base soit auto suffisant, ces compléments qui reprennent mes réponses à des questions qui ont été posées par mail, constituent une aide importante à l'apprentissage raisonné pour l'étudiant qui ne se limite pas au bachotage.
Voir une information importante à la fin des réponses
QUESTION
1
Epithéliums digestifs :
Les canaux de premier ordre des glandes salivaires n'ont qu un
rôle de drainage ?
REPONSE
Pour simplifier, oui ; et surtout par comparaison au niveau de spécialisation et de fonctionnalité du canal strié de 2eme ordre
QUESTION 2
Epithéliums digestifs : Toute cellule n'a qu'un seul appareil de Golgi ? Ya t-il des exceptions?
REPONSE
Oui : l'hepatocyte du foie, par exemple
QUESTION
3
Epithéliums digestifs :
p.79 Histo digestive: Pourquoi y a t'il des gap jonctions a
l'intérieur même de la cellule au mileu du dessin? Est
ce les coupes transversales de gap jonctions avec une cellule
adjacente?
REPONSE
C'est bien l'image de coupes transversales de gap jonctions entre cellules adjacentes
QUESTION
4
Epithéliums digestifs.
Les jonctions adhérentes correspondent à : desmosomes
maculaires ? hémidesmosomes ? zonula adherens ? contact focal
?
REPONSE
Oui, les quatre ; mais le contact focal est une structure beaucoup plus transitoire. Le contact focal a aussi un role dans le "stimulus coupling" entre 2 cellules, via ses molécules de jonction (intégrines), et donc d'adaptation immédiate à la fonctionnalité et/ou à un programme de différenciation
QUESTION
5
Est il juste de dire :
Le canal d'Arantius met en communication
directe la veine vitelline droite avec la partie basse de la
veine ombilicale gauche, effectuant un shunt des capillaires
sinusoides"
parce que,
il ne participe pas à la circulation
porto-cave.
Je ne tire cette phrase d'aucune source
(ni anathèmes ou autres) il s'agit juste d'une question qui
m'est venue en lisant votre polycopié, et si j'ai bien
compris ce que réalisait le canal d'Arantius. Si une telle
relation tombait au concours la réponse serait B
puisqu'il n'y a aucun lien de cause a effet ou justement est ce que
c'est parce qu'il shunte les capillaires sinusoides qu'il ne
participe pas a la circulation porto-cave? (et donc reponse A)
Merci d'avance
REPONSE
Réponse A ou B dans cette formulation, et selon les interprétations. Votre idée de QCM est judicieuse mais à reprendre dans sa formulation pour lever toute ambiguïté.
Commentaires :
1 - Il n'est pas très bon de mettre une relation causale dans la premiere proposition, même si on la structure en variable explicative ("effectuant un shunt des capillaires sinusoides")
2 - On pourrait dire : le canal d'Arantius met en communication directe la veine ombilicale gauche avec la veine cave (inférieure). C'est moins difficile.
3 - Bien sur "communication directe de la veine vitelline droite avec la partie basse de la veine ombilicale gauche" est juste mais il vaut mieux respecter le sens de la circulation, et donc dire " communication directe de la veine ombilicale gauche avec la veine vitelline droite "
4 - Par ailleurs c'est vrai que c'est le haut de la veine vitelline droite (en aval du remodelage fournissant les capillaires sinusoides) qui se transforme en veine cave inférieure. Vous avez bien vu et vous avez donc fait la relation avec les lignes écrites sur mes autres documents d'embryologie ; en l'occurence les quelques lignes sur les modifications du sinus veineux dans la leçon de cours sur la vasculoigénèse. C'est bien.
5 - En tenant compte de toutes ces remarques vous auriez pu écrire :
Le canal d'Arantius shunte la circulation porto-cave
parce que
Il met en communication directe la veine ombilicale gauche avec la veine vitelline droite
RÉPONSE A
6 - On pourrait aussi écrire :
Le canal d'Arantius trouve son origine dans des grosses veines qui rejoignent le sinus veineux
parce que
Il met en communication directe la veine ombilicale gauche avec la veine vitelline droite
Alors REPONSE B
QUESTION 6
Comment ce fait-ce que nous sentions le sucré sur l'avant de la langue alors qu'il n'y a pas de bourgeon du gout à cet endroit ?
REPONSE
Je vous ai dit en cours que les bourgeons
du goût étaient majoritairement localisés sur le
V lingual mais qu'il y avait cependant aussi des bourgeons
disséminés sur la langue, surtout sur son bord et dans
les papilles fungiformes.
C'est pour cela que la sensation du goût n'est pas stictement
localisée au V lingual.
On sait que le goût du sucré est
mieux perçu sur le bout de la langue alors que le goût
amer est surtout perçu vers le V lingual.
Le salé et l'acide sont plutôt perçus sur les
bords latéraux de la langue
Par ailleurs le sucré est le seul goût inné. c'est le mieux perçu dès la naissance et c'est le seul à persister sans trop d'altération jusqu'au grand âge (c'est aussi sûrement une des raisons faisant que les personnes âgées préfèrent très souvent les sucreries, et les petits enfants aussi !).
QUESTION 7
A la page 49 de votre polycopié dans la partie embryologie du pancréas, il est indiqué que le canal de Santorini ne persiste pas chez l'homme, sinon c'est une embryopathie, seul le canal de Wirsung persiste. Dans une autre matière, en physiologie, on nous a indiqué qu'il persiste et qu'il est un canal excréteur accessoire. Merci de bien vouloir nous éclairer sur ce sujet en amphithéatre ou sur votre site
REPONSE
C'est parce que j'ai voulu (trop) simplifier pour signifier que le canal de Santorini ne persiste pas en tant que canal autonome drainant la totalité du pancréas dorsal, sauf dans le cas de pancréas divisum complet qui constitue une malformation embryonnaire très rare et généralement bénigne (contrairement au pancréas annulaire où les complications pathologiques sont plus nombreuses et le plus souvent néonatales, parfois transmises en autosomie dominante).
Donc, en dehors des cas exceptionnels de pancréas divisum complet, les 2 ébauches pancréatiques fusionnent pour constituer une seule masse pancréatique. C'est le développement normal de la glande pancréatique.
Il y a cependant des nuances dans ce développement normal du pancréas (= fusion des 2 ébauches).
Dans environ 90% des cas, le canal de Santorini regresse et ne constitue plus qu'un canal collatéral accessoire du canal de Wirsung avec lequel il fusionne, tout en débouchant aussi dans le duodenum un peu en amont de la papille (caroncule), zone ampullaire d'ouverture commune de canal de Wirsung/canal Cholédoque dans le duodénum. Tout au plus le canal de Santorini draîne alors une très faible partie de la partie supérieure de la la tête du pancréas.
Mais dans environ 10% des cas, et alors qu'il y a eu fusion externe complète des 2 ébauches pancréatiques, le canal de Santorini garde une capacité de drainage pancréatique plus grande, dépassant celle d'une petite partie de la tête du pancréas. Cette situation génère rarement des pathologies bien qu'on suspecte un risque accru de pancréatites.
Vous voyez, tout le monde a raison. mais cela complique alors la connaissance pour une première année de médecine...
QUESTION 8
Pourquoi est-ce faux de dire : "L'organe adamentin (en cloche) résulte d'une segmentation de la lame latérale au niveau de la cavité buccale" ?
REPONSE
Parce qu'il s'agit de la lame dentaire, dérivée de l'épithélium buccal (pour la lame dentaire supérieure : ectoblaste dérivé des zones internes du processus médian intermaxillaire, mais aussi des processus palatins, eux-mêmes dérivés du bourgeon maxillaire supérieur. Et pour la lame dentaire inférieure : zone ectoblastique du bourgeon maxillaire inférieur, à la limite de sa zone entoblastique).
Pour la lame latérale : voir gastrulation et 3eme semaine !
QUESTION 9
Quelle date retenir pour la rhizagenèse ?
REPONSE
Simplifions : vers la naissance pour la première dentition. Et pour la 2eme dentition ... jusqu'à l'approche de l'âge mûr s'il s'agit des dents de sagesse !
QUESTION 10
Pourquoi est-ce vrai de dire "la gaine de
Hertwig prolifère très tardivement" ? Moi, j'aurais
plutôt dit faux.
Mais c'est sûr que pour les dates tout est relatif
…
REPONSE
Vous avez raison. Mais ce que
j'ai écrit est parfaitement juste et suffisant.
Par contre, si j'avais à constituer un qcm sur le sujet, je
m'arrangerai pour lever tout ambiguité. Par exemple,
j'ajouterai :
- "très tardivement par rapport à la
constitution de la couronne à partir de l'organe de
l'émail".
- ou bien "très tardivement après
différenciation complète de l'épithélium
adamantin"
- ou "après secrétion de
l'émail par l'organe de l'émail"
- ou bien encore "très tardivement dans la
vie embryonnaire, soit aux alentours de la naissance"
et je préciserai, bien sûr, qu'on fait
référence à la première
dentition.
QUESTION 11
Je crois savoir que les desmosomes correspondent aux cornéocytes mais quelle est la différence avec les hémidesmosomes ?
REPONSE
Non, même si les cornéocytes de la couche la plus profonde sont tres riches en desmosomes, il y a partout des desmosomes reliant toutes les sortes de kératinocytes entre eux. On ne peut surtout pas dire que les cornéocytes correspondent aux desmosomes ; çà ne veut rien dire ou c'est une incorrection de langage..
Mais le plus important est de
bien appréhender le rôle fonctionnel des desmosomes.
Ne pas hésiter pour mieux comprendre à visualiser les
transparents de cours que je vous ai mis à disposition sur le
site.
Outre l'aspect descriptif, ne pas oublier les différences
fondamentales constitutives en molécules de jonction.
Et en particulier : cadherine de type desmogleine et desmocolline
pour le desmosome ; alors que pour le 1/2 desmosome il s'agit d'une
intégrine, de type alpha6-beta4.
La plupart des conséquences fonctionnelles en
découlent.
INFORMATION N° 12
Ci dessous la page 67 du document de base avec
un tableau corrigé.
En effet, à la composition de la page, les colonnes
s'étaient partiellement décalées et celle de
droite n'apparaissait plus.
Néanmoins cela n'empêchait pas la compréhension
du texte qui reste inchangé.
QUESTION 13
Est il juste de dire que la lame basale entoure l'organe en cloche? Elle ne le sépare pas plutôt en deux entre adamantoblastes et odontoblastes ?
REPONSE
Les deux : Il suffit de
regarder le schéma associé à la réponse
par mail
N°
139 où
j'ai pris soin de surligner en rouge la position de la lame
basale.
Même si je n'ai pas poursuivi le dessin de la lame basale, il
est clair que cette lame basale est la même que celle qui
limite l'épithélium buccal, et en continuité
avec elle.
QUESTION 14
Vous marquez que l'épithélium villositaire de l'intestin grêle ne contient que les cellules EC comme cellules endocrines. cependant dans le schéma correspondant aux cellules M qui représentent l'épithélium villositaires nous voyons des cellules ECL. Est-ce une erreur? que devons nous condsidérer alors?
REPONSE
Question intéressante.
Mon dessin correspond en fait à une zone peu mature de
l'épithélium villositaire.
On ne peut ni tout montrer, ni tout dire en P1.
Effectivement, l'épithélium villositaire contient presque uniquement des cellules EC qui secrètent principalement de la sérotonine.
Mais attention : cellules EC et ECL =
même combat !
Les cellules ECL sont les cousines germaines (d'où le nom :
Entero-Chromaffin et Entero-Chromaffin
Like ) et ce ne sont que des méthodes histochimiques
subtiles qui permettent de les distinguer, ou bien la morphologie
fine du grain en microscopie électronique.
En outre, n'oubliez pas que EC et ECL secrètent 2
molécules chimiquement assez proches dans leur processing et
toutes deux dérivées de 2 acides aminés
cycliques : la sérotonine = par décarboxylation du
tryptophane ; et l'histamine = par décarboxylation de
l'histidine.
Par contre de nombreuses ECL peuvent aussi secréter des
peptides (comme la motiline... Bref !)
Les autres types cellulaires sont rares sur l'épithélium villositaire.
Par contre, et c'est sur cela que je voulais
insister dans le cours, l'épithélium glandulaire
contient une beaucoup plus grande variété de cellules
endocrines que l'épithélium villositaire.
Par ailleurs, avec une vision finaliste, on trouverait de nombreuses
raisons à cela.
Mais je n'ai pas voulu aller plus loin, ni
faire un listing comme pour l'antre ou le fundus ; et ceci pour ne
pas alourdir la connaissance.
Sachez que dans l'épithélium glandulaire il y a
plusieurs types EC, et aussi des ECL, mais également des
cellules à sécrétion peptidique, comme la
cellule S (sécrétine) ou la cellule I (CCK-Pz), ou
une/des variantes(s) des cellules G, etc.
Enfin, plus que le rôle anecdotique (à votre niveau) des cellules EC ou ECL dans l'intestin grêle, n'oubliez pas que les cellules ECL ont un lieu d'élection privilégié : l'épithélium glandulaire du fundus gastrique où leur rôle fonctionnel est alors essentiel comme je l'ai largement développé.
QUESTION 15
Tube digestif: schéma général et oesophage : le plexus de Meissner est dans la sous muqueuse. Alors comment peut il etre plaqué sur la longitudinale externe ? d'après le schéma j'aurais plutôt dit qu'il était proche de la circulaire interne
REPONSE
Bien entendu il s'agit de la circulaire interne (CI) et vous avez corrigé de vous même, ce qui prouve que vous avez bien compris.
Il s'agit néanmoins d'un lapsus
d'écriture qui a été corrigé sur le
document de base.
QUESTION 16
Pourriez-vous me dire si la lame basale qui sépare les adamantoblastes des odontoblates participe à leur différenciation. J'ai vu que les lames basales n'interviennent pas dans les mécanismes de différenciation, mais je voulais être sûre qu'il ne s'agisse pas d'une exception.
REPONSE
Je ne suis pas de cet avis ! Ce n'est pas une exception. Bien au contraire, les lames basales participent aux processus de différenciations épithéliales.
Les exemples seraient multiples, el le cas de la compartimentation générée par la lame basale entre odonto et adamantoblastes, aboutissant de facto à un environnement matriciel différent (et donc favorisant des processus de différenciations différentiels !), en est un exemple typique.
Je l'ai dit plusieurs fois en cours.
On trouve sur site un complément d'infos (exposé détaillé) sur l'histogénèse de la dent.
Bien évidement je parle aussi du rôle des lames basales dans une partie de mon cours de biologie du développement (chapitre II-2).
QUESTION 17
La différence entre pancréas et glande salivaire repose-t'elle uniquement sur l'absence de canaux striés dans le pancréas ? Y a t'il autre chose?
REPONSE
Oui, bien sur ; et pour le moins (dans le désordre) :
QUESTION 18
Pourquoi est-ce faux de dire que la prédentine se dépose sur une trame matricielle sécrétée à la fois par les odontoblastes et les améloblastes ?
REPONSE
C'est justement un des rôles de la lame
basale qui s'interpose entre les 2 épithéliums.
Elle crée ainsi 2 compartiments bien distincts, faisant que la
composition matricielle est différente entre les 2
versants.
QUESTION 19
Y a t-il bien une relation entre le fait que la racine de la dent est constituée de dentine et de cément, et que la gaine de Hertwig n'achève pas sa différenciation adamantoblastique ?
REPONSE
Oui, bien sûr. Sans cela, la
racine serait aussi composée d'émail.
QUESTION
20
Où retrouvons-nous les cellules D, à part dans le fundus ?
REPONSE
En ce qui concerne le tube digestif on retrouve
des cellules D partout : de l'estomac au rectum, mais
préférentiellement dans l'antre, le fundus et le
premier duodenum.
On retrouve aussi les cellules D en grand nombre dans les ilôts
de Langerhans
QUESTION 21
Si je ne m'abuse toutes les transitions que nous avons étudiées sont brutales ; non ?
REPONSE
Oui, pour ce qui est du passage d'un
type d'épithélium à un autre.
Mais dans une même structure la transition peut être
moins brutale.
Par exemple, le passage de l'épithélium
unistratifié caractéristique du duodénum,
à l'épithélium unistratifié
caractéristique du jéjunum puis à celui de
l'iléon, est très progressif.
Idem entre zones cardiale, fundique et antropylorique
QUESTION
22
J'ai assisté à vos cours et si je ne me trompe pas, pour les cellules pariétale, on a un rapport MV / TV > 1 au repos. C 'est bien ça ?
REPONSE
Non c'est l'inverse. Les microvillosités qui bordent les canalicules sont majoritaires au cours de la stimulation (par le repas). Inversement, les tubulo vésicules intracytoplasmiques sont majoritaires en phase de repos.
Donc :
MV / TV > 1 pendant le repas,
MV / TV < 1 pour la cellule au repos.
Repas / repos... j'espère ne pas avoir
fait un lapsus linguae en cours.
Quoi qu'il en soit, je garantis que ce qui est écrit sur le
document de base est juste. C'est la
référence.
QUESTION 23
Est-ce que l'exocytose des grains de sécrétion au niveau du pancréas se fait par mérocrinie ?
REPONSE
Comme toutes les cellules séreuse, par mérocrinie ; oui. C'est écrit dans le document..
QUESTION 24
Dans l'épithélium malpighien, le nom de couche spineuse est-il du à la rétraction du cytoplasme des kératinocytes ou aux desmosomes ?
REPONSE
Les deux. C'est parce les desmosomes maculaires relient tres fortement les cellules adjacentes que la rétraction consécutive aux techniques de fixation des tissus provoque l'aspect spineux.
QUESTION 25
Doit-on distiguer la couche cornée et la couche desquamante comme 2 couches distinctes ou comme une variabilté entre superficie et surface ?
REPONSE
Classiquement il faut les séparer. Mais au plan fonctionnel il est clair que la différence constitutive est minime.
QUESTION 26
À la page 16 vous citez les cellules gamme-delta. Pouvez vous davantage préciser ?
REPONSE
Pas de question à
prévoir sur cette cellule dans un QCM.
Ce sont des lymphocytes T résidents permanents de nombreux
épithéliums, en particulier dans l'épiderme.
Leur rôle apparait de plus en plus important. (à la fois
comme "tueurs" de cellules cancéreuses et, plus
récemment, comme stimulants des processus de
cicatrisation).
C'est pour celà que je les ai cités.
Mais on ne peut vraiment en parler qu'après avoir reçu
une culture suffisante en immunologie.
Oubliez les momentanément. Sans nul doute, on vous en
reparlera plus tard.
QUESTION 27
Page 28 : comment se fait-il que le plexus de Meisner, contenu dans la zone de la sou-muqueuse au contact de la musculeuse, soit plaqué contre la longitudinale externe qui est périphérique .
REPONSE
J'ai déjà répondu à
la question 15.
Il faut lire circulaire interne (CI).
C'était un erreur de frappe qui a été
corrigée sur le document téléchargeable à
partir du site et qui ne l'a pas été sur le document
polycopié.
Je vais donc informer l'ensemble des étudiants en amphi.
QUESTION 28
Dans le cas des adamantoblastes comme dans celui des odontoblastes le pôle regardant la lame basale correspond à un pôle apical ou à un pôle basal ?
REPONSE
La question est récurrente, compte tenu
de la particularité de cette zone.
Pour les odontoblastes comme pour les adamanloblastes ce pôle a
tous les aspects d'un apex cellulaire, avec une composante
membranaire bien limitée par les complexes de jonction qui
sont en proximité latérale immédiate.
Et pourtant cet apex est bel et bien au contact d'une lame
basale...
C'est là toute l'ambiguité qu'il faut accepter .
Ou il faut dire que c'est un apex à polarité
inversée, ou bien il faut dire que c'est un pôle basal
qui a tout les caractéristiques morpho-fonctionnelles de
l'apex d'une cellule sécrétoire (en effet ce pôle
sécrétoire n'a rien de comparable, par exemple, avec le
pôle basal d'une cellules endocrine comme la cellule G ou la
cellule D).
De toute façon; on ne s'en sort pas !
Ou bien il faut accepter, ou bien il conviendrait de créer une
entité sémantique pour ce cas particulier (pôle
pseudo-apexien à polarité basale ?...).
Cette question revient donc très
souvent.
Pour plus d'explication, je vous renvoie aussi à la
question 13 de cette page, ainsi qu'à la question
139 de réponse
par mail du cours
d'embryologie.
QUESTION
29
A propos de votre cours sur les cellules
endocrines du tube digestif, si l'histamine joue un role
médiateur important dans la secretion acide, y-a-t-il un effet
secondaire sur la digestion lors de la prise d'antihistaminiques
?
Ou bien, est-ce que les antihistaminiques n'affectent pas les
recepteurs de l'histamine sur la cellule parietale?
REPONSE
Excellente question.
Non, il n'y a pas d'interaction avec la plupart des antihistaminiques utilisés dans le traitement des allergies, car l'action ne passe pas par les mêmes récepteurs.
Mais votre question est suffisamment intéressante (quoique dépassant le cadre strict du concours P1) pour que je la transcrive dans les réponses mail sur le site, en complétant mon propos et pour que tout le monde en profite.
Ce développement peut aider à la compréhension du document de base qui est un condensé, parfois moins explicite.
QUESTION
30
Dans l'intestin, et surtout au niveau de l'iléon, les plaques de PEYER se trouvent elles sous l'épithelium villositaire ou bien plus en profondeur sous l'épithelium glandulaire ?
Et en conséquence dans quel épithélium les cellules M (situées au-dessus des plaques de PEYER) sont-elles incluses ?
REPONSE
Bonne question d'un esprit curieux, même si ces précisions dépassent parfois ce qui a été dit en cours.
Les nodules lymphoîdes des Plaques de
Peyer sont très volumineux. Lorsque les ilots sont très
hypertrophiés ils peuvent même envahir la sous muqueuse. L'épithélium sus jacent aux
amas lymphoïdes des Plaques de Peyer est remanié et
fortement atrophié. Il devient plus au moins linéaire
(ici marqué par des *), si bien que, dans ces zones , on ne peut
plus distinguer un épithélium villositaire d'un
épithélium glandulaire. Les villosités intestinales que l'on
peut observer au dessus des plaques de Peyer proviennent
généralement des zones limitrophes aux ilots
lymphoïdes. Les cellules M (M) sont incluses dans
l'épithélium intestinal entre les entérocytes (E)
de l'épithélium (voir l'image de microscopie
électronique ci-contre). Elles sont disposées de façon
privilégiée au sein de l'épithélium
intestinal localisé au dessus des plaques de Peyer. Les différenciant des
entérocytes, les cellules M n'ont pas de véritable
bordure en brosse (BB) mais des expansions plus larges, plus massives
et moins régulièrement disposées (ce qui leur a
donné leur nom : M pour "microfold" ; MF sur la
microphotographie) Elles ont, comme les cellules de Paneth,
des capacités de phagocytose des microorganimes contenus dans la
lumière intestinale (ici des bactéries de la famille des
Yersinia enterocolitica ( flêches + Y) Comme les cellules de Langerhans de la peau
elles ont la capacité de capter certains antigènes qui
pouront ensuite être transférés aux autres
composantes du systéme immunitaire. La description des cellules M reste
volontairement succincte car elle demande des connaissances
immunologiques qui dépassent le cadre de la première
année de médecine.
Ils occupent tout l'espace de la muqueuse jusqu'à la muscularis
mucosae qui est repoussée vers la sous muqueuse.
Autrement dit on les rencontre dans les zones marquées par (*)
sur la microphotographie située au dessus. On ne peut donc leur
attribuer une localisation bien précise (villositaire ou
glandulaire)
QUESTION
31
dans le cours il est dit a propos de la
papille filiforme : "L’extrémité
subit
une
pseudo-kératinisation."
Par pseudo, vous voulez dire que la
kératinisation n'est faite qu'a l'extremité, ou alors
qu'il ne sagit pas de keratine, mais d'une "imitation" de la keratine (dans beaucoup d'autre site
d'histologie, on trouve : "peu keratinisé" "faiblement
keratinisé", ont-ils raison ?)
REPONSE
Chez l'homme ce n'est pas une
vraie kératinisation avec des grains de kératohyaline
individualisés dans une couche granuleuse parfaitement
identifiable en microscopie électronique. Néanmoins
il y a une "compaction" des couches superficeilles dans la zone
terminale et acuminée de la papille filiforme, ce qui
confère une certaine rigidité à la structure (Par
contre une kératinisation complète se produit sur la
langue de chat, comme je vous l'ai dit en cours).
Pour la petite histoire, cette zone
"pseudo kératinisée" peut être facilement
dissociée quand les conditions de différenciation ne sont
pas optimales. Les papilles filiformes alors "s'effilochent" et
les bactéries de la cavité buccale peuvent venir
proliférer et s'y nicher, créant un enduit
blanchâtre. C'est ce qu'on appelle "avoir la langue
blanche" ou "la langue chargée". Depuis les grecs, les
médecins qui nous ont précédés
faisaient tirer la langue et parlaient savamment de "langue
saburrale".
On n'y prête plus guère
attention. C'était un signe de mauvaise santé,
particulièrement d'affection de la sphère digestive, ou
d'état fébrile.
QUESTION
32
Pour
moi
il
y
a
bien
une
membrane
basale entre dentine et pulpe car la
dentine provient des odontoblastes cellules de la crête neurale
qui sont bien des cellules épithéliales. Or la pulpe
contient vaisseaux et nerfs, ce qui est en général
situé dans le tissus conjonctif.
REPONSE
Non, les odontoblastes persistent
toute la vie (de la dent), avec leur disposition particulière et
inversée. Donc la lame basale (ou ce qu'il en reste) est
à la frontière entre dentine et émail (et pour la
racine contre ce qui reste de la gaine de Hertwig)
Il faut justement remarquer, à
cause de cela, que les vaisseaux (et petites terminaisons nerveuses)
peuvent s'insinuer entres les flancs latéraux des odontoblastes
comme je l'ai aussi fait figurer sur le shémas.
Vous pouvez aussi lire sur le site un
cours plus complet (mais je ne vous le conseille pas vraiment , vu le
temps imparti pour préparer le concours).
Pensez auss à regade r les
questions de refléxions sur le sujet (13, 18, 28. Mais aussi 139
sur celle d'embryo)
QUESTION
33
Et d'où provient de cément
de la racine dentaire?
REPONSE
Vous pouvez jeter un coup d'oeil
au complément en ligne sur la rhizagénèse. Mais la
encore, ne vous attardez pas. Le cément est apparenté
à de l'os de membrane sécrété par les
cémentocytes.
QUESTION
34
Dans
votre
cours
d'aujourd'hui
vous
avez
parlé
de
la cellule centro
acineuse et je comprend pas trop: elle est acineuse mais ne
sécrète pas sur votre schéma! et ressemble
fortement à une cellule intercanalaire.
REPONSE
Voir le document de base :
" Les acini sont collectés par
un réseau canalaire qui pénètre à
l'intérieur même de l'acinus (cellules centro-acineuses).
Les canaux d’abord intercalaires, deviennent intra-lobulaires, enfin
inter-lobulaires jusqu'au canal de Wirsung."
C'est un peu court mais c'est
sûrement aussi ce que j'ai dit en amphi pour ne pas allonger le
discours.
C'est une particularité du pancréas exocrine : Les
cellules centro acineuses sont bien des cellules canalaires mais
enchassées dans l'acinus.
C'est une des caractéristiques qui différencie la
pancréas d'autres glandes séreuses.
QUESTION
35
De
plus
une
de
vos
questions
de
réflexion
me pose un
problème: Quels arguments pour une paracrinie au sein même
de l'îlot endocrine?
Je me dis qu'il y a des cells D et
cells PP qui peuvent s'inhiber mais si la Cell D inhibe PP,
étant donné que alpha et bêta sont à
proximité, il y aura une action paracrine de D sur alpha ou
bêta (ce qui répondrai à la question de
réflexion et c'est là où je coince).
REPONSE
Vous avez bien compris !
Effectivement la somatostatine inhibe la sécrétion de
l'insuline (cell beta) et du glucagon (cell alpha ou A).
On est donc bien devant un syteme
morphologique de régulation fine in situ avec le couple D/PP en
pont entre cellules alpha et beta
QUESTION
36
Mon hypothèse
complémentaire, peut être absurde, serait de dire que si
il y a stimulation des cellules D par le bol alimentaire arrivant dans
le duodenum il y aura alors basculement de la secretion de glucagon
vers insuline, pour contrer la futur hyperglycémie. Pouvez vous
m'aiguiller s'il vous plaît.
REPONSE
Pas absurde ! mais on est
obligé de simplifier. Votre raisonnement est juste car il existe
en plus un dispositif de circulation qui permet d'intégrer
immédiatement le flux de glucose absorbé par l'intestin
(le PP est inhibé par le taux de glucose) et d'informer
directement le pancréas.
Qui plus est il existe une
circulation arterio artérielle qui couple le pancréas
exocrine et endocrine (le PP inhibe directement la
sécrétion acineuse, mais il régule aussi
bien d'autres fonctions digestives et extra digestives).
Sincèrement, je n'en demande
pas tant !
Ce qui compte, comme dit plus haut,
c'est de bien voir qu'il y a des dispositifs morphologiques locaux
parfaitement adaptés à faciliter des boucles de
régulation courtes, sans même passer par la physiologie
générale classique. Le pancréas exocrine de boeuf
(celui présenté sur le schéma) en est une
illustration typique (précisons que tous les pancréas ne
sont pas aussi caractéristiques. On retrouve ± cette
disposition, et en particulier les cel. beta plutôt vers le
centre de l'ilôt de Langerhans )
C'est bien de se poser toutes ces
questions. Mais à votre stade n'essayez pas d'en savoir plus
pour le concours. Vous seriez vite "noyé".
Tout cela prouve en fait que vous
avez intégré la problématique posée.
C'est bien là l'essentiel.
QUESTION
37
Ce
matin,
vous
avez
dit
que
les
odontoblastes
dérivent de cellules
issues de la crête neurale.
Il est clair que dans un premier
temps ça ne peut-être que vrai, par contre, plus tard au
niveau de la gaine de Hertwig, il y a une nouvelle
génération d'odontoblastes, qui elle, provient de
cellules ayant proliféré in situ.
Donc dans un qcm du type : "les
odontoblastes dérivent de cellules issues de la crête
neurale " doit on considérer l'item comme juste ?
REPONSE
Votre réflexion est
pertinente.
La deuxième poussée
d'odontoblastes, qui entre en contact avec la Gaine de Hertwig, ne
provient plus de la crête neurale mais d'une
différenciation in situ.
Autrement dit : le qcm devrait éviter cette ambiguïté et ne serait pas rédigé comme vous l'avez fait
Mais je pense que vous avez aussi
bien compris en cours que je n'ai pas voulu tout détailler dans
le cadre de la PAES. Je me suis contenté de résumer la
fonction de la gaine de Hertwig.
Je n'ai pas voulu (faute de temps, et
surtout à cause de la densité d'un programme à
assimiler en qqs semaines) développer la
rhizagénèse.
Cela est bien évident en
consultant le contenu des transparents de cours.
Ils permettent de mieux
apprécier ce qui est important ou non pour le concours dans le
document de base.
Dans votre transparent de cours sur les
mélanocytes (n°37/56) vous notez:
"synthèse de la
mélanine dans les (pré)mélanosomes : stades I+I , II et IV "
Puis, en observant les
données de vos lectures, il est écrit " maturation aux
stade I et II , synthèse de mélanine après
l'activation de la tyrosinase au stade III et inactivation de la
tyrosinase au stade IV."
Je ne comprends donc pas pourquoi
dans votre transparent la synthèse de mélanine se fait
tout le temps sauf en stade III et qu'il en est l'inverse dans votre
lecture.
REPONSE
ERREUR DE FRAPPE SUR LE TRANSPARENT !
LIRE :
Par
contre, le texte du document de base est juste :
"Les stades I et II correspondent
à la maturation du mélanosome ; la tyrosinase est non
active. Le stade III correspond à la synthèse de
mélanines après activation de la tyrosinase. Au stade IV
la tyrosinase n'est plus active. Les mélanosomes I, II et III
sont dans le corps cellulaire des mélanocytes alors que les
mélanosomes de stade IV sont plutôt dans les prolongements
dendritiques où ils migrent. Finalement les mélanosomes
IV sont phagocytés par les kératinocytes selon plusieurs
mécanismes..."
QUESTION
39
Concernant l’action de la cellule D
à somatostatine, vous parler premièrement de paracrinie.
Sauf que dans vos schémas, et dans votre conclusion on voit
très clairement un prolongement et vous dites qu’il s’agit de
neurocrinie.
Donc je me demande, dans
l’éventualité d’un item sur le mode d’action de la
cellule D sur par exemple la cellule G à gastrine, si l’on doit
répondre en considérant qu’il s’agit d’une action
paracrine ou neurocrine ?
REPONSE
Les
deux, bien sûr ! et même les 3 : endocrine, paracrine,
neurocrine. Un mode sécrétoire n'a pas vocation à
exclure les autres ! C'est particulièrement vrai pour la cellule
D.
QUESTION
40
Je sais que c’est une question hors
programme, mais je ne comprend pas pourquoi vous précisez que
les inhibiteurs de pompes à protons (IPP) sont “TROP” souvent
utilisés en préférence aux antagonistes
spécifiques des récepteurs H2 ?
REPONSE
J'ai
voulu dire que si les IPP sont redoutablement efficaces, ce n'est pas
une raison pour les prescrire larga
manu et/ou ne pas avoir recours à des
thérapeutiques également très efficaces comme les
anti récepteurs H2 qui, pour le moins, représentent une
alternative possible (et il y en a d'autres).
Je dis cela car certains travaux
semblent montrer qu'il ne faudrait pas banaliser l'usage des IPP (je
pense, par exemple, à l'augmentation de
l'homocysteinémie sous IPP ; mais cela dépasse le cadre
de votre connaissance).
Dans les temps que nous sommes en
train de vivre, avec des interrogations justifiées autour de
l'usage de certains médicaments, il faut bien constater que les
IPP sont largement sur-consommés et/ou prescrits. La
littérature scientifique en fait le constat.
Très récemment, dans le cadre d'un mémoire
réalisé par un médecin gériatre de notre
région, on a pu constater que pratiquement 80% des prescriptions
des IPP s'effectuaient en dehors des recommandations et/ou des
prescriptions justifiées pour ce type de médicament (et
en écrivant "trop" sur le document de base je ne
préjugeais même pas du résultat de cette petite
enquête locale).
QUESTION
41
On peut lire que dans la muqueuse
fundique fœtale il y a sécrétion de glucagon par les
cellules endocrines A. Mais aussi que selon “l’âge du
développement” les cellules à ghréline pouvaient
être les cellules A. Cette cellule A auraient-elles plusieurs
sécrétions possibles ?
REPONSE
C'est
une question de variabilité morphologique en fonction des
espèces et du stade de développement. Ce n'est pas parce
que les granules ont une morphologie du type cellules A qu'il s'agit
avec certitude de cellules à glucagon ou à
enteroglucagon. Seule la caractérisation du peptide
régulateur au sein du granule par les techniques cyto
imunologiques permet de vraiment authentifier le type cellulaire. Qui
plus est, certaines cellules endocrines GEP peuvent effectivement
synthétiser plusieurs peptides régulateurs.
C'est donc pour cela que je n'ai pas voulu insister sur le descriptif
détaillé de la morphologie des grains
sécrétoires des cellules GEP dans le cours oral.
Autrement
dit,
- savoir que le polymorphisme granulaire des
cellules endocrines existe et participe à la classification :
oui ;
- mais vous demander, en PAES, de reconnaître
morphologiquement une cellule EC d'une cellule ECL et d'en faire un
item spécifique de qcm : non ! C'est trop de mémoire
inutile.
- par contre, avoir bien intégré le
rôle cyto-physiologique particulier et essentiel de la cellule
ECL (et de l'histamine) : oui.
Donc,
encore une fois, faire la part entre la connaissance essentielle et la
simple info culturelle.
QUESTION
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